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Rappel : Le comportement de l'étudiant

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Rappel : Le comportement de l'étudiant Empty Rappel : Le comportement de l'étudiant

Message  Admin Lun 31 Déc - 22:12

بسم الله الرحمن الرحيم

Voici un rappel sur le âdeb (comportement) que doit chercher à adopter celui qui recherche la science.

qu'Allah fasse qu'il nous soit profitable et nous facilite l'apprentissage avec sincérité et bon comportement.



Le comportement de l'étudiant en sciences religieuses.



Tous les livres saints nous incitent au bon comportement. La première personne qui se doit de posséder ce comportement est le Tâlib al-‘ilm, car ce n’est pas n’importe quelle science qu’il étudie mais la science religieuse.

Allah dit: وَإِنَّكَ لَعَلَىٰ خُلُقٍ عَظِيمٍ۬ « Et tu es certes d’un comportement éminent » (S68 : V4).

Dans ce verset, Allah, le plus Grand, le plus Majestueux, fait l’éloge de son Prophète (alayhi salat wa salam) sur son comportement. Et malgré cela, le Prophète (alayhi salat wa salam) ne cessait de demander à Allah : « Guide-moi, Seigneur, vers le meilleur comportement car il n'y a personne qui m'y conduise sauf Toi. Et épargne-moi le mauvais comportement car il n'y a personne qui m'en épargne sauf Toi. » Il faisait souvent cette du’a bien qu’il était le Prophète, alors que dire de nous. Il invoquait beaucoup dans ce sens-là.

« Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance : car Allah n'aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c'est bien la voix des ânes » (sourate Luqman Versets 18 et 19).


L’étudiant se doit d’être humble jusque dans sa démarche alors que dire de son comportement !


Al Ikhlaç


Sheikh al-Uthaymin a donné comme conseil le fait d’avoir al-ikhlâç (la sincérité). Il faut toujours renouveler sa niya (intention).Certains étudiants viennent apprendre avec l’intention de chercher la science, mais au fond dans leur niya il y autre chose, l’envie d’être loué par les gens par exemple. Et il veut en cela quelque chose de la dunya (vie d’ici-bas), or il faut que la recherche de science soit pour le Visage d’Allah uniquement, et pas afin de chercher un travail ou les richesse de cette dunya. Et c’est là une grande erreur dans laquelle tombe certains étudiants en science.



Concernant al-ikhlas, deux points sont à noter :


1) Il faut apprendre la science en réponse à l’appel d’Allah qui dit « Sache qu'en vérité, il n'y a de divinité qu'Allah et demande pardon pour ton péché ». Allah nous ordonne d’acquérir le savoir. De plus, Il dit : « Dis : "Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas?" Seuls les doués d'intelligence se rappellent. » (S39 : V9). Allah élève les gens de science en degrés car la recherche de science est une ‘ibâda (adoration). Ecrire son cours est une ‘ibâda, l’apprendre, le réviser est une ‘ibâda, et l’étudiant le fait parce qu’Allah le lui a demandé.


2) On apprend al-ilm pour préserver la religion d’Allah et la préservation de la religion se fait de deux sortes : dans les poitrines, en apprenant, et ensuite en notant par écrit.

Le sheikh donne l’exemple d’un mubtadi3 (innovateur) qui viendrait dans une bibliothèque afin de prêcher l’innovation : les livres vont-ils lui sauter dessus afin de le réfuter ? Il faut que l’étudiant apprenne al-ilm pour pouvoir répondre aux gens de l’innovation afin de les corriger.


Les causes qui aident dans la quête de la science avant le cours



Il faut faire attention à ne pas rechercher la science pour ash-shuhra (la célébrité). Ibn al-Qayyim explique en effet que ne se réunissent pas dans le cœur du serviteur la sincérité et l’amour des éloges qu’on nous fait.


Il faut être à l’heure, et même légèrement en avance afin de ne pas déranger le cours.
En n’étant pas à l’heure l’étudiant perds son temps et fait perdre leur temps aux autres.


De plus l’étudiant doit s’assoir au plus près du professeur. Lorsque deux sahaba ont le même hadith et qu’il ont un doute sur un des mot de ce hadith, on prend le hadith de celui qui était le plus proche du Prophète (alayhi salat wa salam) en distance, d’où l’importance d’être proche du sheikh , afin de bien saisir tout ce qu’il dit.


Avant même de venir au cours, l’étudiant doit lire sur le sujet du cours. Ainsi, il aura une base qu’il n’aura plus qu’à consolider. De plus, en religion chaque sujet est traité par plusieurs shouyoukh, ce qui diversifie les informations et rend ainsi la recherche de l’étudiant plus complète.


L’étudiant doit avoir un bon comportement au sein du majlis (l’assise). Le simple fait de tourner les pages, faisant ainsi du bruit, n’est pas un adab (comportement) à avoir devant le sheikh. Alors que dire du fait de poser des questions, d'interrompre le sheikh, de lui parler pendant son cours… Il faut veiller à éteindre son téléphone en entrant en cours, et ne pas parler à ses camarades même si cela concerne les notes qu’il prend ou le cours.

Un ancien rapporte qu’un étudiant en science écrivait son cours et sentit quelque chose dans son dos : il était trop occupé par le cours pour se gratter le dos ou bouger, il avait peur de perdre quelque chose du cours du sheikh, et il ne cessait d’écrire. Lorsque le sheikh eut terminé son cours, l’étudiant se leva et se retourna. Son voisin lui dit alors qu’il n’avait plus de feuilles et qu’il avait écrit sur son dos. Tous deux ne voulait rien perdre du cours de leur sheikh…

Dans les athar (récits des compagnons), on voit que quand les sahaba étaient avec le Prophète (alayhi salat wa salam), on les décrivait comme s’il y avait des oiseaux sur leur tête tellement ils ne bougeaient pas. Parmi les salaf, une assise a été décrite dans laquelle on n’entendait aucun bruit, pas même un crayon qu’on taille ou une page qui tourne.

Il faut donner à la personne qui donne le ‘ilm sa place, car ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ne sont pas au même niveau.

Car Allah dit: " قُلۡ هَلۡ يَسۡتَوِى ٱلَّذِينَ يَعۡلَمُونَ وَٱلَّذِينَ لَا يَعۡلَمُونَ‌ۗ إِنَّمَا يَتَذَكَّرُ أُوْلُواْ ٱلۡأَلۡبَـٰبِ (...)" (sourate 39 / verset 9)
"Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas?" Seuls les doués d’intelligence se rappellent."


Même lors d’un cours devant son ordinateur, le professeur n’est pas avec l’étudiant, mais ce dernier ne doit pas oublier qu’Allah le voit, ainsi il doit bien se tenir et respecter son professeur en se focalisant sur son cours. Un ancien disait que lorsqu’il assistait à une assise avec al-imam ash-shafi’i, il n’osait même pas boire.


Ensuite, il faut veiller à choisir le bon moment pour poser des questions. On n’interrompt pas le professeur. Pour poser une question il y a deux conditions : la poser au bon moment, et la poser de la bonne manière. Une question se pose toujours en fin de cours.
Il y a deux sortes de questionneur : celui qui pose trop de questions, et celui qui n’en pose pas. Comme pour toute chose, il faut trouver un juste milieu entre ces deux extrêmes. Il ne faut pas avoir honte de poser une question, car : « Deux personnes n'apprennent pas : le timide et l'orgueilleux. » Ainsi, la pudeur doit avoir ses limites.

Si le professeur fait une faute, il y a deux sortes de comportement à adopter : si c’est une assise qui n’a lieu qu’une fois, on corrige le professeur au moment même. En revanche, s’il s’agit d’un cours qui a lieu de façon régulière, on ne le corrige pas dans l’assise mais à la fin, et en privé. De plus, il fait essayé de faire passer cela en question, demandé au professeur si on a bien compris…

Autre point : on n’appelle pas l’enseignant par son propre nom car cela est un manque de respect. On ne dira pas « la fatwa de ibn Baz », mais plutôt « la fatwa de sheikh ibn Baz », et encore plus lorsqu’on est devant l’enseignant. Et c’est cela le meilleur des adab (comportement). De plus, on s’efforcera de le vouvoyer.

On veillera à s’assoir correctement, de préférence en tailleur.

Un autre point à une importance fondamentale : il s’agit de aç-çabr (la patience). Il ne faut pas que l’étudiant en science s’impatiente face à la difficulté, surtout de nos jours où nous avons tous les moyens possibles et imaginables à disposition. Les salaf faisaient de très longs trajets juste pour acquérir un seul hadith. L’imam an-Nawâwî dit que quoi que fasse l’enseignant en dehors de la sunna, on se doit d’avoir aç-çabr envers lui : aç-çabr s’il est dur, s’il oublie, s’il est en retard. Le ‘ilm ne peut s’apprendre pas aç-çabr.


Si l’enseignant donne un avis alors qu’il y a divergence sur ce point, on ne l’attaque pas en lui exposant un autre avis.

Allah dit : Et au-dessus de tout homme détenant la science il y a un savant (plus docte que lui).

Rappel tiré du forum "sur la voie des salafs"
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